Quand réaliser un repérage amiante et HAP au sein d’enrobés routiers et pourquoi?
La réalisation de travaux routiers (sur les voiries, parkings, trottoirs, etc.) oblige les donneurs d’ordre à faire appel à un opérateur pour réaliser un repérage amiante dans les enrobés bitumineux ainsi que pour évaluer la teneur en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) de ces mêmes matériaux.
En effet, la présence d’amiante comme d’une teneur trop élevée en HAP dans les enrobés routiers représentent un danger pour la santé des travailleurs du chantier ainsi que pour la population environnante. L’objectif est donc de caractériser l’amiante et les HAP ainsi que de les cartographier pour avoir une idée exacte de la situation et prendre les mesures nécessaires.
Si le repérage révèle une présence d’amiante, les enrobés devront être retirés sans possibilité de les recycler. Concernant les HAP, dans le cas d’une teneur égale ou supérieure à 500 mg/kg, il s’agira d’évacuer les déchets d’enrobés dans une installation de stockage de déchets dangereux puisque leur recyclage à froid et à chaud sera proscrit. En effet, le recyclage à froid des déchets d’enrobés n’est possible que si leur teneur en HAP est inférieure à 500 mg/kg et le recyclage à chaud que si celle-ci est inférieure à 50 mg/kg.
Comment l’opérateur réalise le repérage amiante et HAP dans les enrobés?
Pour réaliser le repérage amiante et HAP au sein des enrobés routiers, l’opérateur compétent doit suivreune méthodologie réglementée qui débute par une étude documentaire et historique de la zone des futurs travaux. Si le résultat de cette investigation le requiert, l’opérateur poursuit sa recherche in situ. Il procède alors à des examens visuels ainsi qu’à des prélèvements d’enrobés (carottages) selon une stratégie adaptée à la zone du futur chantier ainsi qu’aux travaux prévus.
Les échantillons, dûment conditionnés, sont ensuite transmis à un laboratoire d’analyse accréditépar le COFRAC. Grâce au repérage amiante et HAP au sein d’enrobés routiers, les entreprises chargées des travaux pourront maitriser les risques professionnels liés à ces deux polluants cancérogènes. Elles pourront aussi anticiper le plan de gestion des déchets.